Marc a cédé (F)

ladron fr (52)

27.7.2010 20:26

Marc m’avait demandé de venir lui donner un petit coup de main pour déplacer quelques meubles. C’était une de ces journées étouffantes de l’été dernier. Alors que nous venions de déposer un matelas par terre, je m’empêtrai les pieds dans ce même matelas, et bousculais Marc par hasard. Il roula par terre, et se releva rapidement, et comme par fierté, il se mit à me bousculer de ses deux mains. Surpris, mais curieux, je répondais à cette provocation. Rapidement, il saisit d’une main mon poignet gauche, qu’il tourna pour me placer une clé. En même temps, son autre main exerçait une pression ferme sur mon épaule. Je ressentis une petite douleur, et toute tentative de ma part pour réagir recevait en réponse une petite torsion que Marc maîtrisait. Par réflexe, et pour atténuer cette douleur, je me retrouvais à genou, et toujours « sous clé ». Marc me donna alors une impulsion sur mes reins d’un léger coup de pied. Contraint de m’allonger sur le ventre, il ne relâchait toujours pas cette maudite clé. Il posa un genou entre mes omoplates, s’empara de mon autre poignet, et joua de cette posture de soumission. C’est vrai, j’étais à sa merci, curieusement, il ne cherchait pas à me faire mal, mais juste à me faire comprendre que c’était lui qui décidait de mon sort ! Il s’amusait à ouvrir un peu mes bras, me laissant entrevoir la fin et rapidement, il resserrait à nouveau. Mes pectoraux tiraillés me brûlaient la poitrine, A part une exclamation de douleur de ma part, aucun de nous deux ne parlait : J’éprouvais l’envie d’aller plus loin, et je crois qu’il comprenait.

Pour quelle raison ? Il libéra enfin l’un de mes bras. Je profitais de ce répit pour saisir un de ses mollets que j’avais à portée de main. J’avais été coincé suffisamment longtemps pour ne plus me maîtriser. Je tirais sur cette jambe si brusquement qu’il en fut déséquilibré. Il était maintenant allongé à coté de moi et je tenais ma revanche. Dans sa chute , Marc avait lâché mon autre poignet. Je tenais encore cette cheville, et c’était là que j’allais frapper : Je m’acharnais alors à lui placer une clé à la cheville .. Tout à coup, je ressentis une pression sur la poitrine, et me rendis compte trop tard qu’il avait été le plus rapide : Dans mon empressement, je ne m’étais méfié de rien, et Marc avait profité de cette situation pour me coincer dans un puissant ciseau. L’une de ses jambes dans mon dos, l’autre bien placée me coinçait de l’épaule à la taille. L’un de mes bras était paralysé par cette posture. Il tendait ses jambes, réduisant ainsi mes possibilités de respirer. Comme précédemment, il jouait avec cette soumission, je râlais, je soufflais, je tapais des pieds, je tentais de saisir quelque chose avec mon bras libre. J’éprouvais le sentiment d’être un adversaire « facile », et ça éveillait ma colère. Je ne pouvais admettre cette deuxième défaite, il fallait que je sois à la hauteur, il fallait que je sois à la hauteur, plus je me le répétais et moins je voyais comment me sortir de là. Je ne devais pas attendre qu’il relâche cette prise, il fallait que je le surprenne. Cette colère me donna la force de me retourner, les jambes de Marc étaient agrippées à mon torse, il n’était pas sur le point de lâcher, et ma résistance lui donnait la curiosité de maintenir le verrou ! Je parvins alors à me redresser. La surprise de Marc lui fît relâcher l’étau un instant, plus long que je ne le souhaitais. Cette fois, je m’emparais solidement de ces chevilles. J’étais debout, il avait la tête en bas et je tenais ces chevilles. Je donnais alors une impulsion pour le placer torse contre terre, j’enjambais rapidement son dos, et plaçais ses pieds sous mes aisselles. IL ETAIT SOUS MON CONTROLE ! Je ne pus m’empêcher de pousser un souffle bruyant et vainqueur. J’avais regagné mon honneur. Je me permis de donner quelques impulsions légères avec mes reins afin de plier son dos, pour qu’il mange à son tour un peu de souffrance, de cette souffrance de domination dont il avait usé à son heure. Je jubilais. Mon seul regret : je ne voyais pas son visage, et ne profitais pas de ses grimaces. Fair play, comme lui, je ne lui fis aucun mal, juste une leçon de soumission.

Le combat était terminé, j’avais eu ma revanche. Marc n’avait rien dit, il s’était débattu, mais comme je le pensais, c’était sans espoir. L’adversaire « facile » qu’il avait vaincu venait de l’abattre. Et les rôles étaient inversés. C’était lui maintenant qui se sentait humilié. Que se passait-il ? Tous les deux, nous étions entré dans cette joute par jeu, et maintenant, par honneur, ... et par plaisir nous en redemandions. Jusqu’où irions nous ... Tant qu’aucun de nous n’avait lâché le « stop » abdicateur, on ne pouvait que continuer. Sans rien nous dire, cette lutte était fair play nous trouvions tous les deux notre compte à humilier l’autre, sans jamais vouloir blesser ni frapper autre chose que le sol. J’avais eu mon compte, il avait eu le sien, nous étions quittes. C’était sans compter sur sa fierté. Je relâchais la prise, comme désintéressé par cette proie devenue inoffensive. Il m’avait vaincu, il doutait maintenant de lui. Il devait se prouver qu’il était meilleur. Face à face tête baissée, tel des lutteurs professionnels, on tournait l’un autour de l’autre en s’observant, sans trop savoir s’il fallait attaquer ou juste savoir profiter des maladresses de l’autre. Je n’avais jamais été dans cette situation. Ma seule connaissance du corps à corps se limitait à mon instinct, et à quelques combats de catch aperçus à la télé. Et Marc, quel était son niveau ? .. Une sorte de peur ou de trac m’envahit. Que s’est il alors passé ? A-t-il compris, c’est justement à ce moment là qu’il a plongé sur mes jambes pour me plaquer. Je tombais par réflexe sur le ventre, mains en avant. Déjà, Marc ne s’intéressait plus à mes jambes, il enfourcha mon dos. Alors que je m’appuyais sur mes bras pour me relever, il glissa trop rapidement ses deux bras sous mes aisselles pour refermer ses mains sur ma nuque. En même temps, il m’enserra de nouveau le corps entre ses cuisses. Le double nels que je subissait était parfait, imparrable, serré, mes épaules étaient bloquées, mes bras inutilisables, mes mains ne pouvaient rien saisir. Son visage était collé à mon dos, et j’entendais sa respiration. Il était si près de moi que je sentais ses pectoraux se gonfler et se dégonfler au rythme de son souffle. En même temps, l’étreinte de ses jambes m’interdisait toute flexion. Tout au plus, je pouvais prendre quelque appuis sur mes jambes. Cette fois, je comprenais qu’il ne devait plus sourire, comme il aurait pu le faire au début de l’assaut. C’était du sérieux, les règles étaient entendues. Je réalisais alors que je ne souriais pas non plus : je n’étais pas à la fête, et Marc n’était pas prêt à faire de cadeau. Il me tenais, Il était en position confortable, et ne donnerait rien. Beaucoup plus endurant que moi, il le savait, il ne lâcherait pas et avait l’assurance de gagner cette manche. J’étais foutu ! Et alors ... il m’y avait amené. Il attendait, « j’abdique », « j’abandonne » « c’est bon » « t’as gagné » Quoi que je lui lâche, il me rendrait ma liberté. Et je devrais ensuite affronter un regard vainqueur, un sourire dédaigneux, un rire ? Accepterait-il de me donner droit à la revanche, Lui demanderai-je cette revanche ? .. Et s’il acceptait, il me serait interdit de perdre... Soudain, je réalisais que la rencontre n’était pas terminée, et pourtant, pour moi, c’était terminé. Pour atténuer l’affront, il fallait que je perde par épuisement, par arrêt de l’arbitre ou jet de l’éponge. Seul problème : pas d’arbitre, pas de temps limite, et pas d’entraîneur ! ..Il n’y a que moi qui pouvait prendre cette décision, ce choix d’être humilié. Je ne bougeais déjà plus beaucoup, et ne tentais rien. Marc avait compris, il ne relâchait pas, mais je sentais qu’il bougeait la tête, comme pour regarder les acclamations d’un public, comme par impatience : je l’entendais penser : « Allez tu ne peux plus rien, abrégeons ! » Mon instinct me poussa à bouger, les derniers soubresauts de l’agonie avant la mise à mort. Je réalisais alors que ces jambes libres, c’était d’elles que je devais attendre le salut. Et à force de pousser m’appuyer et me contorsionner, je parvins à retourner l’étreinte, Marc était toujours agrippé mais cette fois, nous étions tous les deux sur son dos il était sous moi, et il devait supporter mon poids. Je trouvais alors suffisamment d’espoir et de volonté pour balancer notre étreinte d’un coté à l’autre. Mes efforts mal placés me demandaient une quantité d’énergie importante, mais ce balancement s’appuyait sur le dos de Marc : l’usure. Mon salut était dans cette usure. Ce balancement rendait la situation de Marc très inconfortable. Il dû reprendre au moins trois fois la position de son ciseau car ses hanches supportaient de moins en moins de rouler sur le sol. Au final, il lâcha le ciseau : « début de retournement », l’évolution du combat me donna alors tant d’espoir que j’en oubliais la paralysie de mes bras. Je ne sais pas ce que Marc pensait à ce moment là, mais cela ne devait certainement pas être encourageant. Il s’agrippait à ma nuque, mais cette position lui demandait un effort important pour que rien ne puisse lui échapper. Je parviens à balancer mes jambes par dessus ma tête, cette cabriole me permis de me retrouver sur mes pieds, toujours sous l’emprise de ce satané double nels, pas douloureux c’est vrai, mais très inconfortable : j’avais maintenant mon menton collé sur ma poitrine, la nuque tordue, Marc cramponné à mon dos, et je sentais son affolement face à ce retournement, la situation qu’il maîtrisait était en train de lui échapper, et la position qu’il occupait était maintenant très fâcheuse : Lui sur le dos, et moi par dessus, une seule erreur, et s’en était terminé : de dominant, il était en position de perdant favori. Ma position bien que très inconfortable devenait maintenant intenable pour Marc, ses mains moites ne lui permettaient plus de tenir la prise, ma nuque appuyée sur son torse lui coupait le souffle, et son capital « optimisme » était proche de zéro. De mon coté, je me regonflais de fierté, prêt à garder la position aussi longtemps que nécessaire. D’un coup, il lâcha tout, les bras en croix, sur le dos, épuisé, je me suis relevé, et lui ai tendu une main pour l’aider à se relever. Nous sommes descendus boire quelque chose, essoufflés, nous avons gardé le silence, mais j’ai pu croiser son regard qui semblait dire « T’as été bon ! Mais il faudra en reparler ! »

Lad.

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